Contrairement à d’autres pays, la France a conservé un grand nombre d’archives au fil des siècles, dorénavant accessibles gratuitement et en ligne. Numérisées au sein du centre CARAN, elles permettent à quiconque de construire son arbre généalogique et de retrouver des ancêtres inconnus ou perdus de vue. Dans certains cas, il est même possible de remonter jusqu’au 16e siècle, même s’il s’agit dès lors d’une véritable chasse au trésor.
Vous aussi vous souhaitez partir à la recherche de vos ancêtres, mais vous ne savez pas comment les retrouver ? Vous vous demandez quels sont les documents et registres à votre disposition ? On fait le point sur la meilleure manière de rassembler les informations de votre arbre généalogique.
Est-ce qu’il est facile de retracer son arbre généalogique ?
Depuis quelques années, la généalogie a le vent en poupe, puisque de nombreux Français sont de plus en plus amateurs de recherches sur leur famille. D’après un sondage de 2016 réalisé par l’INSEE, il serait même plus de 87 % à être emballé par l’idée, bien que seulement la moitié d’entre eux serait réellement passée à l’acte. Derrière cet engouement national, on retrouve surtout le plaisir de résoudre des énigmes et de mener à bien une enquête, à la façon d’une chasse au trésor ou d’une histoire d’Hercule Poirot, mais aussi le fait de pouvoir rencontrer des membres de sa famille lointaine.
Ainsi, au-delà de son caractère historique, puisqu’il s’agit avant tout d’une quête vers l’histoire, l’arbre généalogique est aussi devenu un moyen ludique de s’occuper.
Cependant, il faut garder à l’esprit que la généalogie est un domaine complexe, qui nécessite une bonne organisation, mais aussi et surtout une excellente capacité de réflexion et de déduction. C’est d’autant plus le cas aujourd’hui, car avec l’essor d’internet et des services en ligne, un grand nombre d’informations sont disponibles en simultanée. Il faut donc pouvoir trier et traiter rapidement toutes ces données, pour passer à l’étape suivante.
Comment commencer à retrouver ses ancêtres ?
En tant que Français, nous avons beaucoup de chance, puisque le grand nombre d’archives disponibles dans le pays permettent de remonter jusqu’à 9 ou 10 générations en arrière, notamment grâce à l’instauration de l’état civil en 1792. De plus, la consultation de ces documents et informations est entièrement gratuite, ce qui représente un avantage non négligeable pour faire les recherches d’un arbre généalogique.
Pour savoir par où commencer, il faut notamment consulter les papiers et documents que votre famille possède déjà, à l’image des actes de naissance, des livrets de famille, des certificats de mariage, ou encore des actes de décès. Ce n’est qu’après cette étape que vous pouvez vous tourner vers internet pour les autres actes d’état civil, à condition que ces derniers aient plus de 75 ans. En dessous de ce délai, les mairies et archives départementales vous demanderont de justifier de votre lien de parenté avec la personne concernée.
Également, ne mettez pas de côté la pertinence des archives diocésaines et autres registres paroissiaux, car les documents de l’Église catholique peuvent être une vraie mine d’or. En effet, vous pourrez par exemple y trouver des actes de baptême, contenant les noms, prénoms et adresses des parents du nouveau-né, mais aussi de ses parrains et marraines. Autant dire que pour creuser vos recherches et construire votre arbre généalogique, ces différents événements représentent une base plus qu’intéressante.
Pour finir, certaines associations et bases de données en ligne vous donnent accès à d’autres archives, comme des photos, des articles, ou même des microfilms. Bien entendu, leur consultation nécessite un travail de recherche en amont, sous peine de ne pas trouver ce dont vous avez besoin. Dans certains cas, la consultation des documents est soumise au paiement de frais d’inscription ou d’adhésion, primordiaux pour faire tourner ces organismes à but non lucratif.
Peut-on remonter son arbre généalogique de plusieurs millénaires ?
Alors qu’il reste facile de remonter jusqu’au 16e ou 17e siècle, découvrir ses ancêtres au-delà de cette période s’avère particulièrement compliqué, voire même impossible. À l’exception des grandes familles d’aristocrates et d’individus plus ou moins publics, il n’y a pas vraiment de traces des ancêtres de cette époque. En effet, si vous vous posez la question de vos ascendants au Moyen Âge, vous devez savoir que les archives de cette période historique sont quasi inexistantes. Bien sûr, avec l’aide d’un généalogiste, vous aurez peut-être la possibilité de faire des découvertes auxquelles vous n’auriez pas pu aboutir seul, mais cela nécessite d’avoir un budget confortable. Si vos recherches généalogiques relèvent plutôt de votre plaisir personnel, mieux vaut donc vous satisfaire de 3 ou 4 siècles en arrière.